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Stimulation cérébrale non invasive : nouvelles pistes autour de la dopamine

Mis en ligne le 04 septembre 2025

Une étude récente met en lumière comment la stimulation transcrânienne à courant direct (tDCS) agit sur la libération de dopamine et l’activité cérébrale, offrant de nouvelles perspectives pour la compréhension des mécanismes cérébraux qui sous-tendent les effets thérapeutiques de la tDCS. Une avancée en psychiatrie pour mieux adapter les traitements.

La tDCS : une technique non invasive prometteuse

La stimulation transcrânienne à courant direct (tDCS) est utilisée pour moduler l’activité cérébrale de manière non invasive. Cette méthode, déjà explorée pour ses bénéfices dans la dépression ou encore la schizophrénie, agit sur l’activité électrique des neurones. 

→Pour en savoir plus sur l’histoire et l’utilisation du tDCS au Vinatier

La tDCS suscite un intérêt croissant pour le traitement de la schizophrénie, car elle peut moduler l’activité des circuits cérébraux, notamment de la connectivité entre le cortex frontal et le cortex temporo-pariétal, connectivité mise à mal dans la schizophrénie. Cependant, les réponses individuelles varient fortement, et les mécanismes précis de son action restent mal compris.

Des outils d’imagerie au service de la recherche

Pour mieux comprendre ces effets, les chercheurs de l’équipe PSYR2 du Vinatier ont combiné deux techniques d’imagerie :

  • La tomographie par émission de positons (PET), qui permet de mesurer l’activité chimique du cerveau, notamment la libération de neurotransmetteurs comme la dopamine.
  • L’imagerie par résonance magnétique (IRM), qui utilise un champ magnétique et des ondes radio pour obtenir des images détaillées, ici pour mesurer le flux sanguin et la structure des fibres nerveuses (substance blanche).

Cette étude a été menée notamment pour mieux comprendre comment une séance de tDCS influence la libération de dopamine dans le cerveau, et évaluer son effet sur le flux sanguin cérébral et l’intégrité de la substance blanche.

Les chercheurs ont ainsi mesuré les effets neurophysiologiques de la stimulation frontotemporale, et peuvent ainsi mieux comprendre les mécanismes sous-jacents et leurs implications potentielles pour la thérapie de la schizophrénie.

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Des effets précis sur la dopamine et le flux sanguin

Après tDCS, Les principaux résultats mettent en évidenc

  • Une augmentation de la libération de dopamine dans le striatum exécutif gauche (zone cérébrale impliquée dans la motivation et le contrôle des mouvements).
  • Une diminution du flux sanguin cérébral dans certaine zone cérébrale (telle que le précuneus impliquée dans la mémoire et la réflexion), suggérant une modulation ciblée.
  • Une absence de modification de l’intégrité de la substance blanche

Vers des applications cliniques optimisées

Ces découvertes ouvrent la voie à l’optimisation de protocoles thérapeutiques de tDCS, particulièrement pour les patients atteints de schizophrénie. Comprendre précisément les mécanismes neurophysiologiques permet de mieux adapter les traitements aux dysfonctionnements dopaminergiques.

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